Deux faits à prendre en compte pour améliorer votre future retraite
Tout le monde connaît la retraite de la Sécurité Sociale.
Celle qui déclenche tant d’émois à chaque réforme.
Celle que les gouvernements successifs ratiboisent en nous menaçant régulièrement d’une explosion inévitable du système.
Cette retraite-là est basée sur un système par répartition créé au sortir de la seconde guerre mondiale. Le principe veut que ceux qui travaillent paient la retraite de ceux qui ont travaillé, plus ou moins directement. Quand vous cotisez, vous ne payez pas pour votre retraite future, vous payez celle des retraités actuels. Vous ayez aussi un droit à toucher une retraite plus tard, un jour. Enfin, on l’espère.
Le souci avec ce système, c’est quand la pyramide des âges devient défavorable et qu’il y a trop de retraités et pas assez de cotisants. On est obligé de revoir la copie pour que ça passe. Et là, les gens s’inquiètent pour leur future pension : Y en aura-t-il une ? Quand y serai-je éligible ? A combien va-t-elle se monter ?
Il y a aussi, pour des millions de Français, les retraites complémentaires ou par branche qui fonctionnent à peu près sur le même principe.
Quelques-uns d’entre nous (nombreux tout de même) profiteront d’une retraite par capitalisation. Il est basé sur des investissements plus ou moins volatiles qui vous permet d’escompter toucher quelque chose à la sortie. Ce genre de produit permet tout au plus de régler le curseur des risques à mesure qu’on approche de la fin de sa carrière.

Deux choix s’offrent à nous. S’inquiéter pour un futur qui aura selon l’âge qu’on a, de multiples occasions d’être remis en cause. Ou alors, partir sur des bases tangibles et d’agir dès à présent pour ne pas avoir à s’en inquiéter plus tard (ou en tout cas, moins).
Fait numéro 1 : La retraite de la Sécurité Sociale est un régime obligatoire.
Vous êtes obligé(e) de cotiser pour la retraite au travers des régimes obligatoires (comme leur nom l’indique). C’est le cas aussi pour les complémentaires de votre branche et de votre entreprise. Il vous est possible de faire une simulation sur le site de m@rel de l’Assurance Vieillesse. Vous aurez ainsi une idée de ce que vous pourrez espérer comme pension de retraite. Le résultat dépendra de votre situation professionnelle et familiale.
Cela vous fera une base de départ pour imaginer votre vie future de retraité(e), sans compter l’inflation (par exemple, si c’est pour dans 30 ans, l’inflation est un paramètre qui comptera beaucoup!)
Si vous avez fait des études, faites le calcul entre ce que ça vous apporterait d’acheter des trimestres d’études et d’augmenter ainsi sa pension ou bien d’utiliser cet argent pour des choses plus judicieuses…Attention le prix du trimestre augmente vite avec l’âge.
Fait numéro 2 : Vous pouvez choisir d’agir pour construire votre retraite.
Pour faire court, il s’agit de vous constituer vous-même votre épargne retraite.
Alors bien sûr il existe le PER proposé par les assureurs depuis qu’une des lois Pacte en a défini les contours ; mais, à mon avis, ce produit réglementé n’est pas adapté à la majorité d’entre nous. C’est ce qu’on appelle un produit « tunnel », même s’il a bénéficié de quelques aménagements par rapport à ses prédécesseurs. Autant attendre d’être assez proche de son départ à la retraite pour s’y engouffrer…
Et, bien sûr, vous pouvez envisager toute une palette de possibilités d’investissements. Cela reste valable même avec de modestes capacités d’épargne. C’est encore plus vrai au début de votre entrée dans la « vie active ». Et plus l’horizon de la retraite est lointain, plus vous avez d’options. Car, évidemment, il n’est pas question de prendre des risques inconsidérés si l’on a que cinq ans devant soi pour faire fructifier son argent.

Agissez maintenant !
Comme cela dépend de ce que vous pouvez mettre de côté, de la somme que vous souhaitez y consacrer, de votre âge, et de votre aversion au risque, il n’y a pas de formule toute faite qui marche pour tout le monde.
Je vous encourage donc à regarder autour de vous ce qui existe (produits financiers, immobilier…), et ne prenez pas pour argent comptant ce que vous vend votre conseiller bancaire. Faites-vous votre propre idée. Certains périodiques font de temps à autre des résumés de ce qui existe qui peuvent vous aider à identifier le profil qui vous colle le mieux.
Et, ce qui ne gâche rien, ce que vous capitalisez ainsi est à vous, vous gardez la maîtrise de cette épargne de long terme. Dans tous les cas, cela vous constituera un complément de retraite qui vous sera appréciable demain, et vous rassérénera aujourd’hui.
En bref, n’hésitez pas à agir dès à présent, même avec quelques dizaines d’euros par mois pour commencer. Une fois lancé(e), engagez-vous envers vous-même (je dirai même, envers votre « moi » retraité) à consacrer au moins un petit quelque chose par mois à votre retraite « privée ». Plus vous attendez, moins cela vous sera profitable à terme. Un proverbe chinois dit : « Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant ».

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